domingo, 10 de febrero de 2013

Egypte, une entente entre salafistes et opposition « libérale » ?


jeudi 31 janvier 2013, par Alain Gresh
Les islamistes contre les laïques, deux camps qui s’affrontent. Cette lecturedes événements en Egypte prédomine dans la presse, en tous les cas depuis l’élection à la présidence de M. Mohamed Morsi, le candidat des Frères musulmans.
La condamnation à mort d’une vingtaine de supporteurs de l’équipe de football de Port-Saïd, accusés du massacre de dizaines de supporteurs de l’équipe Al-Ahly du Caire, le 1er février 2012, a mis le feu aux poudres. Ce verdict a suscité d’autant plus de colère que la sévérité du jugement contraste avec l’incapacité — ou l’absence de volonté — à juger les hommes forts de l’ancien régime, coupables d’avoir provoqué la mort de centaines de personnes lors de la révolution. Et aussi du fait que les policiers et les responsables politiques de Port-Saïd inculpés dans le massacre de l’hiver dernier n’ont toujours pas été jugés.
Les événements à Port-Saïd, au Caire et ailleurs ont aussi mis en lumière le rôle ambigu de la police, dont de nombreux membres et officiers sont ouvertement hostiles au nouveau président. Dans certains cas, les journalistes présents sur place ont évoqué la volonté délibérée de jouer la politique du pire. Le ministre de l’intérieur a même été contraint par les forces de l’ordre de quitter les funérailles des policiers tués dans les affrontements du 26 janvier (Fady Salah, « Minister of interior forced to leave police funeral », Daily News, 27 janvier).
Une des difficultés qui entravent la bonne compréhension des évolutions actuelles réside dans le fait que, contrairement à ce que peuvent faire croire nombre de médias, les Frères ne contrôlent pas l’appareil d’Etat (ni les institutions religieuses, ni même la presse officielle, où s’exprime une diversité qui était impensable sous le régime Moubarak). Ce n’est pas la « frérisation » du pouvoir qui menace l’Egypte (même si les tendances autoritaires et hégémoniques des Frères sont indéniables), mais une sorte de chaos.
Au demeurant, l’événement le plus intéressant, passé sous silence, est la rencontre entre la direction du parti salafiste Al-Nour et celle du Front de salut national, qui regroupe une partie de l’opposition démocratique (une importante composante de celle-ci, dirigée par Abdel Monem Aboul Foutouh, a refusé de rejoindre l’opposition qui s’est alliée avec Amr Moussa, un homme de l’ancien régime — un fouloul [qu’on on pourrait traduire par « ci-devant »], comme on dit. Les deux parties ont signé un texte commun appelant à la formation d’un gouvernement d’union nationale (Salafist Nour Party, « NSF call for unity government », Ahramonline, 30 janvier 2013).
Rappelons qu’Al-Nour a obtenu 25 % des voix aux élections législatives et qu’il a connu une scission importante, une fraction du mouvement s’étant rapprochée des Frères musulmans (sur la complexité du salafisme, notamment en Egypte, lire l’entretien avec le meilleur spécialiste de la question, Stéphane Lacroix, « Le salafisme, c’est “le dogme dans toute sa pureté” », Le Monde, 27 septembre 2012).
L’accord en huit points inclut : la formation d’un gouvernement d’union nationale ; la création d’un comité pour amender les points controversés de la Constitution ; l’affirmation du caractère non partisan des institutions de l’Etat ; la nomination d’un nouveau procureur général ; la création d’un comité juridique pour enquêter sur les récentes violences ; l’établissement d’un consensus pour empêcher qu’une seule faction ne domine la vie politique ; le rejet de toute forme de violence et la réaffirmation du droit à manifester librement ; l’établissement d’un code de bonne conduite entre les partis politiques.
L’attitude équivoque des salafistes à l’égard des Frères n’est pas nouvelle. Je l’avais déjà évoquée dans un reportage sur l’Egypte publié dans Le Monde diplomatique en novembre 2011, « Egypte, de la dictature militaire à la dictature religieuse ? » :
« La confrérie suscite un fort rejet dans de larges secteurs de la population — rejet qui, contrairement à ce que croient beaucoup de ses membres, n’est pas seulement le résultat d’une campagne de désinformation. Remarquablement structurés, disposant de militants dévoués qui ont souvent été emprisonnés, les Frères sont parfois considérés, y compris par des croyants pratiquants, comme cyniques, impliqués dans des combines politiques et plus soucieux des intérêts de leur organisation que de ceux du pays. Même les salafistes les critiquent durement, les accusant de vouloir “opprimer au nom de la religion ceux qu’ils méprisent”. Si leur rôle durant la révolution n’est pas contesté – bien qu’ils aient pris le train en marche –, leurs compromissions avec le CSFA [Conseil suprême des forces armées] tout au long de l’année 2011 leur ont valu bien des ressentiments. Leur décision de présenter un candidat à l’élection présidentielle, en violation de leurs engagements antérieurs, a encore avivé les méfiances. »
Des salafistes et des libéraux unis sur des objectifs communs démocratiques ? Quelle hérésie, diront ceux qui ne voient l’Egypte qu’à travers le prisme de l’islam. Et si, au contraire, on se réjouissait du retour de logiques politiques, d’alliances et de confrontations...

viernes, 1 de febrero de 2013

Hidden US-Israeli Military Agenda: “Break Syria into Pieces”








Hidden US-Israeli Military Agenda: "Break Syria into Pieces"

Israel is now actively involved in the war on Syria, following the Israeli bombing raid of a Syrian research center on January 30, 2013.
The following article published last June focuses on the covert role of Israel in fostering sectarian divisions within Syria as well as supporting “jihadist: terrorist formations within Syria, in liaison with the US, NATO and the Gulf States.    

A timely article in the Jerusalem Post in June [2012] brings to the forefront the unspoken objective of US foreign policy, namely the breaking up of Syria as a sovereign nation state –along ethnic and religious lines– into several separate and “independent” political entities. The article also confirms the role of Israel in the process of political destabilization of  Syria.  The JP article is titled: “Veteran Kurdish politician calls on Israel to support the break-up of Syria’ (by Jonathan Spyer) (The Jerusalem Post (May 16, 2012)
The objective of the US sponsored armed insurgency is –with the help of Israel– to “Break Syria into Pieces”.
The “balkanisation of the Syrian Arab Republic” is to be carried out by fostering sectarian divisions, which will eventually lead to a “civil war” modelled on the former Yugoslavia. Last month, Syrian “opposition militants” were dispatched to Kosovo to organize training sessions using the “terrorist expertise” of the US sponsored Kosovo Liberation Army (KLA) in fighting the Yugoslav armed forces.
Sherkoh Abbas, President of the US based Kurdistan National Assembly of Syria (KNA)  has “called on Israel  to support the break-up of Syria into a series of federal structures based on the country’s various ethnicities.” (Ibid)
One possible ”break-up scenario” pertaining to Syria, which constitutes a secular multi-ethnic society, would be the formation of separate and  “independent” Sunni, Alawite-Shiite, Kurdish and Druze states:   “We need to break Syria into pieces,” Abbas said. (Quoted in JP, op. cit., emphasis added).
“The Syrian Kurdish dissident argued that a federal Syria, separated into four or five regions on an ethnic basis, would also serve as a natural “buffer” for Israel against both Sunni and Shi’ite Islamist forces.” (Ibid.).
Ironically, while Islamist forces are said to constitute the main threat to the Jewish State, Tel Aviv is providing covert support to the Islamist Free Syrian Army (FSA).
Map 1
Meeting behind Closed Doors at the US State Department
A top level US State Department meeting was held in May with members of the Syrian Kurdish opposition. In attendance were representatives of the Kurdish National Council (KNC),  Robert Stephen Ford, the outgoing US ambassador to Syria (who has played a key role in channelling support to the rebels) as well as Frederic C. Hof, a former business partner of Richard Armitage, who currently serves as the administration’s “special coordinator on Syria”. (Ibid). The delegation also met with Assistant Secretary of State for Near Eastern Affairs Jeffrey Feltman.
Frederic C. Hof, Robert Stephen Ford and Jeffrey Feltman are the State Department’s key Syria policy-makers, with close links to the Syrian Free Army (SFA) and the Syrian National Council (SNC).

The public statements of KNA leader Sherkoh Abbas in the wake of the State Department meeting suggest that the political fracturing of the Syrian Arab Republic along ethnic and religious lines as well as the creation of an “independent Kurdistan” were discussed. “State Department Deputy Spokesman Mark Toner described [the meeting's] purpose as part of ‘ongoing efforts… to help the Syrian [Kurdish] opposition build a more cohesive opposition to Assad.’”  (Ibid).
The KNA leader called upon Washington to support the creation of a separate Kurdish State consisting of  “an autonomous region in Syria; joining the Kurdistan Regional Government in Iraq – which borders the Kurdish region in Syria; or perhaps an even larger Kurdish state” [Greater Kurdistan].
“The Kurdish people, in all parts of Kurdistan, seek the right to form an independent Kurdish state. We can only achieve this cherished goal with the help of the western democracies, and first and foremost the U.S.” said Sherkoh Abbas. (Syria: An Alternative, Choice, Ekurd.net, May 22, 2012)
It is worth noting, in this regard, that the creation of a “Greater Kurdistan” has been envisaged for several years by the Pentagon as part of a broader “Plan for Redrawing the Middle East”.(See map 2 below)
This option, which appears unlikely in the near future, would go against the interests of Turkey, a staunch ally of both the US and Israel. Another scenario, which is contemplated by Ankara would consist in the annexation to Turkey of parts of Syrian Kurdistan. (See map above).
“Greater Kurdistan” would include portions of Iran, Syria, Iraq and Turkey as conveyed in Coronel  Ralph Peters (ret) celebrated map of “The New Middle East” (see below). (For Further details seeMahdi Nazemroaya’s November 2006 Global Research article).
Colonel Peters taught at the US Military Academy.
Detailed analysis on Syria.
Over 30 chapters, available from Global Research at no charge
SYRIA: NATO’s Next “Humanitarian” War? 
ONLINE INTERACTIVE I-BOOK
- by Prof. Michel Chossudovsky – 2012-07-15
Plans for Redrawing the Middle East: The Project for a “New Middle East”
- by Mahdi Darius Nazemroaya – 2006-11-18
Towards the balkanization (division) and finlandization (pacification) of the Middle East
Map 2. The New Middle East
The following map was prepared by Lieutenant-Colonel Ralph Peters. It was published in the Armed Forces Journal in June 2006,
Peters is a retired colonel of the U.S. National War Academy. (Map Copyright Lieutenant-Colonel Ralph Peters 2006).
Although the map does not officially reflect Pentagon doctrine, it has been used in a training program at NATO’s Defense College for senior military officers.
This map, as well as other similar maps, has most probably been used at the National War Academy as well as in military planning circles.
http://www.globalresearch.ca/hidden-us-israeli-military-agenda-break-syria-into-pieces/31454

jueves, 31 de enero de 2013

Checkpoint Rock: Canciones desde Palestina


Fermin Muguruza, uno de los creadores de “Checkpoint rock: canciones desde Palestina” habla sobre la grabación del documental.
“El rap es el CNN de la calle”, dice Chuck D, de “Public Enemy”.
Es por ello que este artículo se centra en las letras de algunos de los músicos que participaron en el documental, la mayoría de ellos pertenecientes a una generación que se inspira en poetas como Mahmoud Darwish y Tawfiq Ziad, y la música de clásicos como Warda, Um Kulthum, Abdel Halim Hafez y Majda Rum, entre otros. 
DAM
El trío se compone de Tamer Nafar, su hermano Suhell y su amigo Mahmoud Jrere. El nombre del grupo significa sangre en árabe y hebreo, pero también es el acrónimo de “Da Arabic MCs”.
“No tengo libertad” (Ana mali hurria)
Donde voy veo fronteras, la humanidad encarcelada.
Por qué no puedo ser libre como los otros niños del mundo.
Llevamos más de 50 años presos detrás de pentagramas,
De arreglos que nada cambian si miramos a través de las barras.
Vemos un cielo azul, una estrella me recuerda mis límites,
Pero soy fuerte, no puedes limitar mi esperanza 
Con un muro que me separa de mi tierra.
Seguiré ligado a Palestina, a Janin,
Como un embrión a su cordón umbilical.
Mis pies son raíces de olivo
Que dan fuerza a nuevas ramas.
Cada rama creciendo por la paz
Bajo la ocupación rechazando detenerse
¿Por qué no tengo libertad?
Rechazo vivir en la esclavitud.
Buscamos la paz y nos convirtieron en niños de guerra,
Nos quieren en una cárcel con los ojos vendados y ciegos.
Pero miramos a los niños libres y siempre queremos una vida mejor.
Nuestros líderes y sus discursos titulados en la sumisión.
Utilizamos la fuerza porque somos débiles, 
Para que la vida nos trate mejor, sin lástima.
No quiero vivir arrodillado ni morir de pie.
Sigo viendo la ocupación, tendiendo su mano pero no por la paz
Ni la igualdad, sino para ahogarme, ofrecerme otra masacre,
Y el muro que me separa de mí mismo y no me deja ver el cielo.
Cincuenta estados educan a uno más,
y maman de la misma madre que acabó con los indios americanos
Nos lavan el cerebro, nos exterminan,
y después dicen que nosotros somos los culpables.
Pero todos los ejércitos del mundo son débiles
Ante la esperanza de los niños
Queremos una generación valiente
Que mire al horizonte para construir nuestra historia
Para ir más allá con nuestros ideales.
Amal Murkus
Amal Murkus canta a la añoranza de la tierra y a la libertad, sobre la injusticia y la pobreza. “Para mí cantar es un arma de destrucción masiva contra la pobreza y la desesperación”, dice Amal, que tiene un programa de radio llamado “Se abre el telón” en el que promociona la música palestina.
Otra de sus canciones se basa en el poema de Mahmoud Darwish: “Diario de una herida palestina”.
Oh orgullosa herida mía
Mi patria no es una maleta
Ni yo soy un viajero
Soy el amante, y la tierra es mi amada.
Muthana Shaban
Es un “rimador” considerado por Suhell, miembro de la banda DAM, el precursor del rap árabe. En una de sus letras, dice:
Dios me dio dignidad porque soy de Jenin,
Tierra tolerante y fértil,
La de los pueblos, el campo de refugiados y la ciudad.
Tiene una historia dura, se enfrenta al enemigo
Como un castillo fortificado.
En una colaboración con Suhell, canta:
Oh pájaro, tú que vuelas a mi casa
Visita el trigal, mis padres y mis amores
Envíales saludos, y que Dios te cuide.
Por favor, cuando pases por Jalame y Arrabe saluda a los vecinos,
A la tierra viva de Lod y no olvidamos a Ramallah.
Shadi al-Assi
Vive en el campo de refugiados de Dheishesh y trabaja en la organización cultural Ibdaa.
El que pierde el oro lo puede encontrar en el mercado.
¿Pero si pierdes la patria?
Dime tú ¿cómo la vuelves a encontrar?
Dice una de sus letras. En una colaboración con Suhell, canta:
Volveremos a nuestra tierra,
Volveremos para construir nuestras esperanzas.
Porque tiraste una piedra te tiraron dentro.
Sigue con la cabeza alta.
Eres como Bilal en la época del profeta.
Porque rechazas que te quiten la luz
Y te dejen en la oscuridad.
Rechazas la tristeza y que te quiten la sonrisa.
Y para todas las familias de los presos,
Vendrá el día en el que les volveremos a ver.
Volveremos a Palestina,
Volveremos al amor
Volveremos para la paz.
Sabreen
Sabreen, fundado por Said Murad, empezó como un grupo musical en Jerusalén en 1980 y en 1987 se convirtió en Sabreen Association for Artistic Development, una organización comunitaria sin ánimo de lucro que se especializa en promover la música y combinarla con distintas expresiones artísticas. El nombre “sabreen” significa pacientes, una cualidad indispensable para poder sobrevivir en Palestina.
Una de sus canciones se basa en el poema “Sobre un hombre” de Mahmoud Darwish.
Le pusieron una cadena en la boca
Le ataron las manos a la roca de los muertos
Y le dijeron asesino
Le robaron su comida, 
Su ropa y sus banderas
Encerrándolo en la celda del condenado 
Y le dicen ladrón
Le expulsaron de todos los puertos
Le arrebataron a su pequeña amada
Y luego le dijeron refugiado.
Tú que tienes los ojos y las manos ensangrentadas,
La noche tiene vida breve
La celda de detención no dura para siempre
Ni los eslabones de ninguna cadena
Nerón murió, Roma sobrevivió
Resiste con sus propios ojos
Y las semillas de una seca espiga
Llenarán el valle de trigo.
Ayman PR – Palestinian rapperz
Palestinian Rapperz es un grupo de jóvenes palestinos que buscan expresar sus sufrimientos sobre los problemas diarios que encaran sus compatriotas. Descubrieron que el hip-hop era la manera más eficaz de compartir sus pensamientos y esperanzas para el futuro de Palestina y su gente. El hip-hop también les ha dado la capacidad de ofrecer una manera pacífica de protestar contra la ocupación de su tierra y la opresión de su gente.
Busqué un libro para estudiar nuestra historia
Y lo encontré lleno de expulsiones y migraciones
Todo escrito con tinta de sufrimiento
Decía que salimos de una tormenta de arena
Y del barro nacimos
Para que probemos lo amargo
Y para que nos traten como invisibles.
El libro de nuestra triste historia:
En la página 22, el mandato británico sobre Palestina
En la página 46, la decisión sobre la división
En la 48, el río de lágrimas de los refugiados
En la 67, la guerra de los siete días
De la 87 a la 91 estuvimos iniciando la primera Intifada
Contra la política de romper huesos
Que ejercieron contra nosotros para pararnos
Pasan los días y la historia se repite.
Le trio Joubran
Le Trio Joubran es un trío conformado por los hermanos Samir, Wissam y Adnan que descienden de una familia de fabricantes y músicos de laúdes desde hace cuatro generaciones.
En una de sus composiciones conjugaron su música con la poesía “No hay tiempo para el mañana” del palestino Mahmoud Darwish:
No hay tiempo para el mañana,
Paseo, camino, corro, subo, 
bajo, grito, ladro, gruño
llamo, aullo, acelero, aminoro
me derrumbo, me limpio, me seco,
ando, echo a valor,
veo, no veo, tropiezo,
me pongo amarillo, verde, azul, 
estallo, tengo sed, cansancio, hambre
me caigo, me levanto,
corro, olvido, veo, no veo,
recuerdo, escucho, miro,
desvarío, delirio, murmuro, grito,
no puedo, gimo, enloquezco, me extravío
me consumo, me multiplico,
asciendo, me estrello,
y pierdo el sentido.
Juntos, los músicos que participaron en el documental “Checkpoint Rock: canciones desde Palestina”, compusieron una canción, de la cual reproduzco algunos fragmentos:
Una madre muere en el checkpoint
Antes de darnos a luz.
Mientras el mundo mira para el otro lado
Los niños siguen naciendo bajo bombas y fuego
Y el mundo nos deja al margen del camino.
Nuestra realidad es ficción para vosotros.
Dormís mientras nosotros dormimos 
Bajo una lluvia de clavos.
Por eso me cubro con música y canto
La justicia no se pierde
Mientras alguien la pida
El amor es mi arte, mi lengua, mi patria,
Mi patria es mi arte, mi amor, mi arte
Mi lengua, mi arte, mi amor, mi patria.
Mi patria, mi amor, mi arte, mi lengua.
La realidad se convirtió en un rayo
¿conoces esa sensación? Claro que no
¿Te da escalofríos? Claro que no
Nunca lo has sufrido
Ojalá veas que has dejado a un pueblo sin hogar
Lo ves, pero sigues feliz y nosotros asqueados.
Cada día gritamos queremos humanidad.
Culpo a todos los que callan viendo mi sufrimiento
¿Cuántos murieron ya? Digo basta, mundo.
Paremos el río de sangre todos unidos.
Basta ya de segregación.
Tres cuartos de la gente no tiene casa,
Y mucha gente vive entre paredes que los separan
El resto vive deseando que la gente despierte
Y caigan las barreras.
Palestinian checkpoint rock, construyendo puentes de comunicación
Palestinian checkpoint rock, rompiendo el silencio
Palestinian checkpoint rock, manteniendo las raíces
Palestinian checkpoint rock, deshaciendo los muros

Zinar Ala: “El régimen sirio no puede parar la represión porque eso sería su final”

ENTREVISTA

MANUEL MARTORELL | 17 DE NOVIEMBRE DE 2011


Zinar Ala durante una visita a las ruinas romanas de Mérida.
Zinar Ala  es un joven sirio de 34 años, licenciado en Económicas por la Universidad de Alepo que tuvo que huir de Siria tras pasar 75 días en prisión. Los servicios de inteligencia le interrogaban a menudo sobre sus actividades culturales y sobre su participación como cantante en fiestas kurdas. Miembro activo de Amnistía Internacional desde el año 2005, también colabora como traductor para el Comité Español de Ayuda al Refugiado. Originario de la zona de Alepo, en concreto del Kurd Dag (Montes Kurdos, una zona al norte de Alepo), se asentó, tras llegar a España, en Ciudad Real. Escribe en el semanario Rudaw y en el blog Actualidad Kurda. Sobre la expulsión temporal de Siria de la Liga Árabe, dice que el régimen sirio no podía cumplir el compromiso de retirar el Ejército de las ciudades y parar la represión porque eso sería su fin.
¿Por qué el Gobierno sirio acepta y después incumple flagrantemente el acuerdo con la Liga Árabe para resolver la crisis siria, exponiéndose, como ha ocurrido, a tener que abandonar esta importante organización internacional?
Fue una táctica del régimen para mostrar a la comunidad internacional que quiere solucionar la crisis y dialogar con la oposición, pero que, si mantiene la represión, es porque está combatiendo contra “bandas terroristas”. La realidad es que el régimen no puede retirar el ejército de las ciudades sublevadas ni parar la represión porque esto significaría su final.
Según las últimas informaciones, ya se registran combates entre fuerzas a favor y en contra de Bachar al Asad. ¿Quiere decir esto que estamos ante un escenario semejante al de Libia?
Los ataques de los desertores del Ejército sirio se concentran en tres provincias (Idlib, Homs y Hama) que limitan con otras relativamente en calma y bien controladas por el régimen (Alepo, Latakia, Tartus y Damasco). Es decir, no es un escenario como el de Libia, donde  los rebeldes consiguieron expulsar a las tropas de Gadafi de la Cirenaica, en el noreste, para, después, ir avanzando hacia Trípoli con ayuda de la OTAN y manteniendo su bastión en Bengasi.
Zinar Ala: "Una guerra en Siria afectaría a todo Oriente Medio".
¿Cuáles serían las diferencias entre la crisis siria y la de Libia?
La crisis en Siria es mucho más compleja que la libia. Hay muchas diferencias entre las dos. Yo destacaría el hecho de que Libia no tiene el mosaico étnico-religioso que hay en Siria,  donde hay un gran temor a que se produzca una guerra confesional entre alawíes y suníes.  Siria, además, cuenta con el apoyo de Rusia y China en el Consejo de la Seguridad. Por otro lado, la crisis de Libia quedó circunscrita al territorio libio; en el caso de Siria, una guerra traspasaría las fronteras. Cualquier intervención militar en Siria significaría la implicación directa de Irán e Hizbullah en el conflicto. Y esto afectaría a todo Oriente Medio, no descartándose el uso de las armas nucleares que poseen algunos países de la zona. Nadie puede vaticinar cómo y dónde acabarán las cosas.
Algunos análisis consideran que lo que está ocurriendo en Siria y en otros países musulmanes responde, en el fondo, a una estrategia de Estados Unidos para derribar gobiernos incómodos e instaurar otros de carácter reaccionario o islamista ¿Cuál es su opinión?
La Primavera Árabe tenía que llegar algún día; los pueblos árabes llevaban décadas sufriendo la injusticia social y la falta de libertades.  Y, al final, ha llegado el momento del cambio democrático; la gente ya no soporta más que permanezcan eternamente en el poder estos sátrapas. No estoy de  acuerdo con esa idea de que el imperialismo ha provocado la rebelión siria. La revuelta estalló por el efecto Buazizi en el mundo árabe, porque unos niños de Daraa desafiaron al régimen escribiendo en una pared la frase “el pueblo quiere derrocar el régimen”, y por  la brutal reacción de Atef Nayib, el jefe de la seguridad política en Daraa, que humilló a los jefes tribales y reprimió las manifestaciones en la meseta de Horan. Después, la revuelta se  extendió por todo el país debido a la injusticia, la discriminación, la corrupción y la desesperanza de vivir bajo este régimen. La Casa Blanca ha apoyado las revueltas en algunos países árabes porque le convenía, pero no ha mostrado el mismo apoyo a las revueltas populares en Yemen, y mucho menos en Bahréin.
Recientemente, en Egipto, se han enfrentado partidarios del Comité de Coordinación por el Cambio Democrático y del Consejo Nacional Sirio, creado en Istanbul. ¿En qué se diferencian ambos grupos de oposición?
Lo que ocurrió en el Cairo fue un ataque vergonzoso de los partidarios  del Consejo Nacional Sirio (CNS) contra exiliados y ex presos políticos del Comité de Coordinación Nacional por el Cambio Democrático (CCN). El Comité de Coordinación Nacional rechaza rotundamente  una intervención exterior en Siria,  la creación de una zona de exclusión aérea y es reacio a que la Liga Árabe suspenda a Siria como país miembro porque considera que esto es un paso hacia la injerencia extranjera. Además, acepta el diálogo con el régimen para pactar una salida a la crisis. Por el contrario, el Consejo Nacional rechaza este diálogo y acepta la congelación de la adhesión de Siria a la Liga Árabe. Aunque rechaza una intervención militar, algunos miembros del CNS la apoyan para acabar con la dura represión que  está  sufriendo el pueblo sirio.
¿A qué sectores de la sociedad siria representan cada uno?
El Consejo Nacional aglutina, fundamentalmente, a los Hermanos Musulmanes, a islamistas independientes, laicos, a algunos representantes kurdos, asirios y a los Comités Locales de Coordinación, activistas que organizan las manifestaciones populares. El Comité de Coordinación está integrado por organizaciones árabes de izquierda, partidos kurdos, grupos y asociaciones independientes de la sociedad civil y activistas jóvenes. Cabe destacar que la línea que sigue el CNS atrae más a los manifestantes en las calles de Siria que la línea del CCN.
Manifestación en Amuda con un Bachar metido en una jaula. En la pancarta se lee: "Abajo Bachar y sus agentes". / Actualidad Kurda
Algunos grupos de la oposición acusan a los partidos kurdos de ambigüedad o de no unirse a las protestas ¿A qué se deben estas dudas sobre la actitud de los kurdos, que representan al 10 por ciento de la población?
Al principio de las revueltas, los partidos kurdos temían que el régimen provocara una guerra entre los kurdos y las tribus árabes en el noreste sirio, y que el levantamiento kurdo fuera aplastado brutalmente. Sin embargo, la juventud no hizo caso a estos partidos y se echó a la calle pidiendo la caída del régimen. Y el único partido kurdo que pidió, desde el principio, claramente la caída del régimen fue el Movimiento del Futuro, cuyo líder, Mashal Tammo, ha sido asesinado por mantener esta posición. Además se ve que las aguas han vuelto a su cauce entre el PKK (Partido de los Trabajadores del Kurdistán) y el régimen sirio; parece que el Partido de la Unión Democrática (PYD), rama del PKK en Siria, ha pactado con el régimen. El PYD ahora se mueve libremente, organiza actividades políticas y manifestaciones a favor del PKK. Muchos activistas del Kurd Dag y de la ciudad de Kobani se quejan de recibir amenazas de este partido para que no salgan a manifestarse. Los partidos kurdos están divididos entre el CNS, el CNN y el CNK (Consejo Nacional Kurdo); algunos de ellos no confían en la oposición árabe y temen que les nieguen sus derechos nacionales, culturales y políticas.
¿Cuál es la actitud de la comunidad cristiana, otra minoría importante en Siria?
La comunidad cristiana no tiene ninguna actitud; es como si no hubiera cristianos en Siria. Durante los últimos 40 años nunca han sido perseguidos por el régimen, salvo algunos activistas por sus actividades opositoras. El viernes pasado, por ejemplo, Yohana Ibrahim, arzobispo asirio ortodoxo de la ciudad de Alepo, declaró a Reuters  que “los cristianos apoyan al presidente sirio y la peticiones democráticas; todos los cristianos y los musulmanes lo quieren y es la persona que mejor puede llevar a cabo la reformas…”. Creo que hay muchos cristianos que desean la caída del régimen, pero, al igual que las otras minorías religiosas, otros muchos temen que la caída de los Asad sea aún peor para ellos, como pasó con los cristianos en Irak tras la caída de Sadam Husein.
¿Eso quiere decir que entre las minorías existe el temor de que, cuando caiga el régimen, se instale otro de carácter islamista?
Las últimas declaraciones de los Hermanos Musulmanes han aumentado este temor; ellos rechazan la creación de un estado secular y justifican que Siria es un país islámico y árabe porque el 90 por ciento de la población es musulmán y árabe. Estas declaraciones no han sido bien acogidas por las minorías étnicas y religiosas (drusos, kurdos, cristianos, asirios, chiíes, alawíes…) que pueden suponer, en conjunto, más del 40 por ciento de la población. Por esta razón, no es justo decir que Siria es una “república árabe” o una “república islámica”; Siria tiene que ser para todos, no para una sola religión ni para una sola nacionalidad.
El Gobierno español ha advertido a la Embajada Siria en Madrid que tomará medidas si sigue acosando a la oposición siria en España. ¿A qué tipo de acoso se refiere?
Por ejemplo, los empleados de la Embajada identifican a los que participan en las concentraciones frente a la legación siria y luego les ponen pegas en cualquier trámite que deban hacer. Además, estos mismos empleados informan a las autoridades sirias de sus actividades, y en Siria presionan y torturan a los familiares de estos activistas para que no se manifiesten. Esto es lo que le ha pasado al hermano de un exiliado sirio que, a pesar de ello, sigue protestando cada domingo ante la Embajada. Según Amnistía InternacionalAladín, hermano de Imad Muhalhel, fue detenido en Siria, le torturaron y le mostraron fotos y vídeos de las concentraciones en Madrid. El 29 de agosto, le volvieron a detener y le obligaron a telefonear a su hermano en España para que dejara de participar en las protestas. Esto me lo aseguró el propio Imad cuando estuvimos juntos frente la Embajada el pasado mes.
¿Cómo valora que el Gobierno español denuncie la violencia contra la oposición siria y, sin embargo, niegue el indulto solicitado para el opositor Hokma Joma, condenado a tres años por lanzar un zapatazo a Erdogán?
Hace un año y medio la Presidencia del Gobierno nos dijo por carta que el Gobierno español continuaría “realizando un seguimiento a todos los casos preocupantes de derechos humanos en Siria”;  pero el Gobierno socialista nunca se preocupó por los derechos humanos en Siria. El Gobierno español ha condenado la represión en Siria tarde y lo ha hecho después de los otros Gobiernos europeos. En cuanto al caso Hokma Joma, francamente no comprendo esta dura sentencia de la justicia española. Conocemos el caso del periodista iraquí que pasó nueves meses en la cárcel por haber insultado y lanzado un zapato contra el ex presidente estadounidense George Bush. Esta paradójica posición muestra la hipocresía del Gobierno español, la política de doble rasero. Hokma solo quería llamar la atención por la causa kurda, no entendía cómo pueden premiar a un asesino que bombardea a los civiles en el Kurdistán iraquí.